Avez-vous déjà éprouvé cette sensation d’être à l’étroit dans votre penderie, ce sentiment de tourner en rond dans votre garde-robe, cette légère impression que son contenu n’est plus (tout à fait) en phase avec la femme que vous êtes ? Il se pourrait bien que vous ayez enclenché une mue de dressing…

Etes vous-déjà passé par là? Moi oui! Et je vous raconte tout ça dans cet article, ce qui n’empêche que votre expérience ait pu ou puisse être différente, bien évidemment!

Chemise imprimés à pois

Photo Unsplash (Mathilde Langevin)

1. Mue de dressing et tri de dressing : la différence

La mue de dressing va au-delà d’un simple tri (dont je vous vante par ailleurs les mérites ici) car elle implique souvent une évolution dans votre vie ou la prise de conscience, avec le recul, qu’un changement a eu lieu et ça peut être votre penderie qui vous le dit, justement! 

La mue de dressing touche donc à votre identité vestimentaire. C’est un réajustement de votre garde-robe et de votre style. De plus, contrairement au tri de dressing qui se fait ponctuellement, la « mue », elle, est une sorte de processus qui s’étale dans le temps. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que toute mue de dressing passe par une phase de tri.

Chemise imprimés à pois

Photo Unsplash (Laura Chouette)

2. Le déclencheur

Tout le monde n’a pas le même déclencheur et il fait plus ou moins de vagues.

Pour moi, ça a été mon changement d’orientation professionnelle. J’étais juriste en banque privée, H 24 sur un ordi, tirée à quatre épingles et perchée sur des talons aiguilles et je suis devenue styliste personnelle, me déplaçant la journée, la crinière au vent et portant un peu moins de talons aiguilles, (même si j’adore ça) !  Après, il est vrai que je n’ai jamais été habillée comme on imaginerait une juriste le faire (genre tailleur, jupe ou pantalon, dans les gris/marron, plus ou moins bien coupé, plus ou moins flatteur…).

J’entamais donc une nouvelle étape de ma vie, qui redéfinissait le sens que je voulais donner à ma carrière, et cette quête de sens s’est répercutée sur ma garde-robe. Elle a redéfini mes besoins vestimentaires et a suscité en moi la nécessité de réaligner mon style.

Robe à imprimés pois et cardigan rouge

Photo Unsplash (Jane Palash)

3. Ca frémit dans ma penderie

Même si j’ai toujours adoré les vêtements, et ai toujours eu énormément de plaisir à m’habiller, il y a eu un avant et un après cette reconversion. Mais cela ne s’est pas fait de façon brutale, immédiate.

Ca a commencé à secouer un peu dans ma garde-robe quelques mois avant que je ne fasse mon bilan de compétences. Je ne me sentais plus « en cohérence » avec certaines pièces de mon dressing.

Je me posais alors des questions sur celles que je portais régulièrement comme sur celles que je portais peu, voire pas du tout et qui dormaient dans mon armoire, certaines encore neuves. Je me suis mise à en revendre quelques-unes.

En fait, je ne m’en rendais pas compte à l’époque, mais ces questionnements vestimentaires allaient de pair avec ces questionnements professionnels. Les deux étaient liés. Je crois que l’on se comporte de façon intuitive : on sent le changement arriver, mais on en est pas forcément conscient. Et là, mon dressing, lui, avait senti le truc venir.

Robe midi imprimés pois et fleurs

Photo Unsplash (Olena Sergienko)

4. L’irrésistible besoin de me délester. 

Ma formation de conseillère en image a nourri cette « mue vestimentaire » qui s’était enclenchée et je me souviens, qu’à la fin de l’année, je ne pouvais plus porter certains vêtements. 

Quelque chose clochait : ils ne m’allaient pas parfaitement, ne me valorisaient pas plus que ça, mais surtout, ils ne me ressemblaient pas ou plus. Bon, je n’étais pas mal sapée non plus, hein, on m’a d’ailleurs souvent complimentée pour mes tenues, mais ce que j’avais dans ma garde-robe ce n’était plus moi, je ne me reconnaissais plus dedans.

Je ressentais, par phases, cette irrépressible envie de me délester, de faire le tri, comme on enlève les couches d’un oignon. Ca a été une sorte de « dépouillement » progressif, pour, justement, ne me concentrer que sur les vêtements qui me correspondaient vraiment.

Robe à imprimés pois et cardigan rouge

Photo Pexels

5. Concrètement, qu’est ce qui a changé?

  • Vous vous en doutez, mon style a évolué, il s’est affiné, ajusté : je sais ce qui me va, je sais ce qui me correspond, je sais ce que j’ai envie de porter.
  • Mes besoins vestimentaires ne sont plus les mêmes puisque je n’évolue plus dans un environnement aussi formel qu’auparavant. Mes habits d’aujourd’hui sont à la fois plus « pratiques », plus relax et j’ai plus le loisir d’exprimer ma créativité. Ils sont plus éclectiques et, surtout, j’ai davantage de couleurs (y compris flashy!) et d’imprimés animaliers dans ma penderie ! :-)
  • J’ai une garde-robe qui me plaît et qui est fonctionnelle
  • J’ai changé ma façon d’acheter : il faut montrer patte blanche pour rentrer dans mon dressing car je suis devenue BEAUCOUP plus exigeante! :-) J’achète moins, mais mieux. C’est cliché, je sais, mais c’est vrai! Je ne me fais plus avoir par les « bons plans », je ne transige plus sur les coupes, les matières, le confort… Exit les vêtements compromis, vous savez, ces vêtements bien mais pas top, qui grattent et sont transparents, mais qu’on prend quand même parcequ’ils sont à 70% de réduction. Je me suis également mise au vintage/à la seconde-main pour avoir des pièces uniques et de qualité (mais ça, je vous en ai déjà parlé).
Robe à imprimés pois et cardigan rouge

Photo Pexels

6. La mue de dressing, c’est normal !

Pour moi, la mue de dressing, c’est bien la preuve que la vie, ses péripéties et nos évolutions personnelles et professionnelles ont un impact sur notre garde-robe. De plus, avec le temps, on affine sa connaissance de soi, ce qui entraîne des effets en cascade… y compris sur notre penderie et notre style! Et cette mue peut se vivre plusieurs fois dans une vie, à une échelle plus ou moins intense.

Bref, ça bouge dans votre vie et ça tangue dans votre penderie? C’est normal ! Votre penderie est aussi vivante que vous!