« Je suis hiver », « Je suis printemps »… J’ai, à de nombreuses reprises, entendu cela de la part de personnes qui avaient effectué un « test » de colorimétrie. Objet d’un éternel débat dans le monde du conseil en image, les opinions divergent chez les stylistes personnelles. Alors, la colorimétrie, pour ou contre ? Je vais vous dire : tout dépend de la façon dont on l’aborde! Petit décryptage de ce fantastique outil du conseil en image et de la valorisation de soi que sont les couleurs.

Chemise imprimés à pois

Pexels (Karley Saagi)

1. Les couleurs, une découverte…

Personnellement, je pense que le but n’est pas tant de savoir à quelle saison on « appartient » que de connaître quelles sont les couleurs qui nous valorisent et ceci, de façon personnalisée.

Il s’agit donc d’aborder la séance comme l’opportunité d’élargir la palette des possibles, d’inclure dans votre style des couleurs auxquelles vous ne pensiez pas spontanément, de réaliser qu’une couleur dont vous vous disiez « Ca, je n’oserai jamais! » vous va comme un gant! L’intérêt, c’est aussi que vous preniez conscience, qu’au fur et à mesure de la séance, votre œil à vous aussi s’aiguise!

Les couleurs, c’est davantage une découverte qu’un « test ». Car, qui dit test, dit résultat, qui dit résultat en matière de colorimétrie dit saison… avec le nuancier type qui va bien et dans lequel on risque de se sentir enfermée.

Chemise imprimés à pois

Photo Pexels

2. Vos couleurs, les bon repères

Oui, c’est vrai qu’en fonction de la tonalité de notre peau, de la couleur de nos cheveux et de nos yeux, certaines couleurs nous illuminent plus que d’autres.

Oui, c’est vrai que c’est utile de savoir que, celles qui nous donnent un effet bonne mine et font pétiller notre regard sont les couleurs vives plutôt que les pastels, les couleurs froides plutôt que les couleurs chaudes, les couleurs intenses plutôt que les demi-teintes (couleurs grisées).

Mais, d’expérience, il n’empêche que certaines couleurs n’appartenant pas forcément à nos types de couleurs « dominantes » peuvent tout aussi bien nous aller et se glisser dans notre palette et donc, dans notre dressing! A l’inverse, on peut ne pas se retrouver dans certaines couleurs figurant sur un nuancier « saisonnier » prédéterminé.

Robe à imprimés pois et cardigan rouge

Photo Pexels

3. Les couleurs, c’est tout en nuance et en subtilité

En effet, il y a une « gradation » dans la façon dont les couleurs peuvent nous valoriser. Pour certaines, cela saute aux yeux, pour d’autres l’effet kiss cool est plus subtil, mais bien réél et peut littéralement exploser lorsqu’elles sont rehaussées d’un make-up ou d’accessoires bien choisis.

Vos couleurs, ce n’est pas forcément tout blanc ou tout noir, d’où l’importance d’avoir un nuancier personnalisé et gradué, ce qui implique qu’il a été préalablement vérifié en séance que les couleurs qui figurent sur ledit nuancier vous flattent bien évidemment le teint. 

Robe à imprimés pois et cardigan rouge

Photo Pixabay

4. Le contre-exemple…

Je vais vous faire un aveu : j’ai quelques vêtements dont la couleur ne me va pas vraiment, mais je les adore! Par exemple, mon trench camel que je trouve canon! Mais, le problème, c’est que le camel ça me plombe le teint! Et pourtant, je l’ai acheté en toute connaissance de cause car la coupe et la matière sont sublimes!

Alors, pourquoi ce qui pourrait être considéré comme un plantage de shopping magistral, ça pourrait passer ? Parceque j’ai pris en compte 2 éléments : (1) la fonction du vêtement et comment il se porte, ainsi que (2) la distance par rapport au visage.

En effet, un trench, ça se porte rarement toute la journée et seul, non ? Lorsque je le laisse ouvert, je prends le parti de jouer avec les vêtements que je porte en dessous pour équilibrer avec des couleurs qui, cette fois-ci, me donnent un teint de rose (bon, j’exagère, mais vous voyez l’idée). De plus, même s’il est assez proche du visage (le col), je compense avec le make-up, un foulard et/ou des bijoux et le tour est joué !

En revanche, il est vrai que je me tiendrai à distance du col roulé camel qui épouse littéralement mon menton ou même d’une blouse de cette couleur, car je trouve que sa résonnance avec ma peau n’est pas top.

Robe midi imprimés pois et fleurs

Photo Pexels (Maria Orlova)

5. L’importance de votre ressenti

Les couleurs, c’est aussi une question de ressenti et le vôtre est primordial! Il y a celui que vous éprouvez lorsque vous voyez la couleur sur un cintre et celui que vous éprouvez une fois la couleur sur vous…et il n’est pas nécessairement le même!

Vous pouvez vous poser les questions suivantes : pourquoi telle ou telle couleur m’attire, me fait vibrer (ou pas)? Quels mots, quelles sensations voire quels souvenirs, je mets dessus ? Est-ce que je me sens belle, est ce que ça me donne de l’énergie ?

6. Alors, on se détend…

Bref, vous l’aurez sans doute compris, aborder la colorimétrie façon Vivaldi, ce n’est pas vraiment mon approche. C’est une indication, mais elle ne m’apparaît pas être une science ni exacte, ni nuancée. N’hésitez pas à prendre quelques libertés et n’exilez pas nécessairement de votre penderie les couleurs qui valoriseraient moins votre teint. Il est bon de rappeler que les couleurs qui vous valorisent sont à privilégier près du visage, tandis que les autres  peuvent être portées plus loin (jupe, pantalon, accessoires etc.). Ne restez pas cramponnée à un nuancier automne en excluant les couleurs qui n’y figurent pas de peur de faire un faux pas.

Les couleurs ne doivent pas être une source de stress, mais un plaisir. Donc, au fond, on s’en fiche un peu de savoir dans quelle team on est, non ? Ce qui importe, c’est de savoir quelles sont les couleurs dans lesquelles vous vous sentez belles ! Et vous, vous êtes vous déjà penchées sur la question 😉?

Robe à imprimés pois et cardigan rouge

Photo Pexels (Jeremy Bishop)